LE RÉSEAU
DES FILIÈRES CÉRÉALIÈRES

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La petite bête...

16/01/2018
Marianne Roumégoux
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Les professionnels de la filière céréalière poursuivent leur traque perpétuelle de tout individu qui oserait poser ses 6 pattes dans leurs lots de grains. Pour répondre aux attentes de la société, ils cherchent toutefois à identifier et déployer des moyens de lutte les plus naturels possibles (cf. dossier IDC 205 p. 10). L’enjeu ? Ne pas perdre de matière, mais aussi satisfaire des consommateurs qui ne peuvent envisager l’ombre d’une mandibule dans leur paquet de biscuit ou farine. A l’opposé, face à une démographie mondiale galopante avec une population qu’il sera difficile de satisfaire en termes d’apports protéiques, les experts de la FAO invitent à ce que la consommation d’insectes s’étende et se démocratise (cf. IDC 206 p. 44). D’un côté, on fait la chasse aux petites bêtes, de l’autre, on nous incite à en produire en leur ouvrant le chemin de nos assiettes. Un paradoxe ! N’y aurait-il pas là une piste à explorer ? La plupart des insectes seraient comestibles, selon certains spécialistes. Si cette affirmation reste empirique, la larve du charançon du palmiste est dégustée dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie. Crue, elle aurait un goût de noix de coco, mais se prête à diverses préparations ! Le ténébrion meunier est quant à lui déjà élevé pour fabriquer des farines destinées à la pisciculture. Pourquoi alors ne pas imaginer qu’un silo contaminé, au lieu d’être reclassé comme cellule hôpital, soit au contraire exploité comme un incubateur ? Les opérateurs, au lieu de chercher à abaisser la température des céréales pour mieux les préserver, s’attacheraient au contraire à entretenir, ici et là, les conditions optimales au développement de ces petites bêtes. A la clef : une farine naturellement enrichie en protéines, de quoi satisfaire tout le monde !
Zéro déchet et du blé revalorisé… Vous avez dit durabilité ?

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